Jeudi 28 avril 2022, à l’issue des dernières échanges la délégation CFDT Apprentis d’Auteuil annonçait à la Direction Générale son intention de ne pas signer le projet d’accord sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC), et ce, comme la majorité des organisations syndicales qui se sont prononcées défavorablement.
En mars 2020, alors que la pandémie allait nous contraindre à des semaines de confinement, la direction générale dénonçait les accords cadre et triennaux de la GPEC. Des accords qui avaient permis la formation et la qualification des maîtresses de maison, des surveillants de nuit, avaient enclenchés la formation des éducateurs de vie scolaire, … et s’ils étaient parfois diversement déployés selon les établissements, les termes de ces accords étaient favorables aux salariés qui pouvaient les opposés pour faire valoir leurs droits auprès de leur direction.
La Direction Générale a considéré que ces accords n’étaient pas suffisamment « dynamiques » et ralentissaient la nécessité de faire évoluer rapidement les emplois et compétences des salariés alors que la Fondation Apprentis d’Auteuil développent de nouvelles prestations pour répondre aux besoins des jeunes les plus fragiles. En conséquence, elle a proposé de « faire une politique » de gestion de carrière et un accord a minima qui visait surtout à mettre en place des outils pour permettre aux salariés de s’informer sur leurs possibilités d’évolution professionnelle.
Notre organisation syndicale a indiqué à la direction générale qu’elle n’avait pas besoin d’un accord pour « mener une politique » et pour développer des outils à destination des salariés. Elle a également déploré que cet accord ne soit pas rédigé en cohérence avec le projet d’accord sur la formation, et que les référentiels / fiches de présentation des métiers exercés dans notre institution ne soient pas harmonisés et travaillés avec ceux qui ont été réalisés ou qui sont en cours d’écriture pour les familles de métiers. En effet, la CFDT Apprentis d’Auteuil a regretté cette GPEC ne soit pas conçu comme un accord pivot entre nos différents accords pour lesquels nous nous sommes engagés ou qui sont en cours de négociations.
Pour autant, si nous n’avons pas conclut favorablement à un compromis avec la Direction Générale, nous avons pu nous faire entendre et faire avancer la réflexion de la Direction des Relations Sociales sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Cette dernière a indiqué que les directions régionales porteraient activement la politique GPEC dans laquelle elle s’était engagée et que la direction des relations sociales poursuivraient la construction des outils. Nous avons ainsi pu convenir d’un rendez en 2023 pour évaluer la pertinence de cette nouvelle stratégie.