+2 % pour la N.A.O. & accord télétravail prorogé

La CFDT a signé avec la direction générale et 2 autres organisations syndicale représentative (FO et CFTC) l’accord sur la négociation annuelle obligatoire (N.A.O.) revalorisant l’ensemble des salaires de 2 % à partir du 1er juillet et reconnaît l’effort financier de la fondation Apprentis d’Auteuil dans un contexte forte d’inflation – pour rappel, l’augmentation du point de la fonction publique est de 1,5 %.
Conformément aux engagements pris l’an dernier, dès la rentrée une majoration de 12% sur le taux horaire de base sera appliquée pour les heures de soirée effectuées entre 21h00 et minuit pour le personnel éducatif ainsi que la revalorisation du point passant de 1,2 à 1,3 pour les dimanches et jours fériés.
Il a également été conclut :
– la revalorisation du prix des parkings : de 20 à 25 € par jour,
– la revalorisation des tickets restaurant de 7,5 € à 8 € – cependant nous restons attentif sur l’équité dans l’attribution des tickets restaurants qu’il n’y a parfois pas entre différents établissements.
Notre organisation syndicale regrette que plusieurs de ses revendications sur la qualité de vie et conditions de travail n’aient pas été satisfaites mais nous resterons attentifs à ce qu’elles puissent s’inscrire dans d’autres accords ou pris en compte lors de la prochaine N.A.O.
La CFDT a revendiqué et obtenue une clause de revoyure à l’automne pour ajouter d’éventuelles nouvelles mesures en faveur de l’amélioration du pouvoir d’achat si l’inflation persiste et que les dons de la fondation Apprentis d’Auteuil progressent favorablement.

La prorogation de l’accord télétravail jusqu’au 31 décembre 2024 permettra de suivre les indicateurs dans des modalités prévues afin d’améliorer dans un fonctionnement « plus normal » (hors pandémie, confinement ou isolement des personnes) et en particulier au travers de l’entretien annuel.
En effet, la CFDT a constaté que certaine direction ne voulait toujours pas déployer le télétravail dans leur établissement ou renouveler les avenants de contrat de certains salariés arrivant à échéance. Notre organisation syndicale a vivement rappelé que ce mode de travail était un droit dont le motif de refus devait être objectivement motivé.

Un nouvel accord pour les cadres

Le 5 avril, un accord en faveur des perspectives de carrière et des rémunérations des cadres de la fondation a été conclu. La Fep-CFDT l’a signé après avoir obtenu des garanties pour l’équité entre tous les collaborateurs de la « famille cadres ». Un second accord, relatif aux contrats de mission, a également été adopté.

Après deux ans de négociations, le premier de ces accords vise surtout à attirer de nouveaux professionnels avec un statut cadre et à les fidéliser, en leur offrant de meilleures perspectives de carrière.

Pour ceux qui sont déjà en poste, ce texte augmente significativement le plafond des échelles de rémunération et les conditions salariales pour les astreintes.

L’accord vise également à contrôler la charge de travail. Par ailleurs, si la direction a souhaité réduire le nombre de jours de ressourcement, l’acquisition de ceux-ci sera accélérée et les modalités pour en bénéficier sont facilitées.

Garanties obtenues par la Fep-CFDT

La Fep, regrettant que la proposition de projet n’améliore que trop peu la situation des cadres déjà en place et craignant que ceux-ci ne soient pas correctement repositionnés, a réclamé et obtenu la possibilité d’un entretien qui pourra être accompagné d’un représentant du personnel.

La Fep a également proposé et obtenu la mise en place d’une commission paritaire qui validera ou non les demandes de projets de ressourcement qui ne figurent pas dans le catalogue existant. Des indicateurs de suivi permettront de vérifier en commission que les mesures s’appliquent bien et favorisent la prise de ces jours de ressourcement. Actuellement, une centaine seulement sont demandés pour les 1 400 salariés concernés.

Enfin, la Fep a obtenu une clause de revoyure de l’accord à cinq ans (le précédent datait de 2000), avec des points d’étape en 2024 et 2025 sur le déploiement des mesures.

Ces négociations étaient attendues depuis longtemps par les cadres. Les avancées qu’elles permettent ne sont pas à négliger. La clarification de nombre de mesures empilées au fil des années et appliquées de manière hétérogène était nécessaire.

Accord sur les contrats de mission

Un accord sur les contrats de mission a également été signé ce 5 avril. Il permettra de recruter des cadres en contrat à durée déterminée, de 18 à 36 mois, pour la réalisation de projets très spécifiques.

La Fep a obtenu que ce dispositif, qui entrera en vigueur le 1er septembre 2023, soit adopté pour une durée déterminée de cinq ans, à titre expérimental. Elle sera attentive à ce que ce type de contrat ne soit pas dévoyé vers des emplois précaires.

Contre une réforme des retraites inique !

Depuis l’annonce de la réforme le 10 janvier, les syndicats se sont unis pour mobiliser les françaises et les français réclamant la suppression du report de l’âge légal de liquidation de la retraite à 64 ans ! Force est de constaté, que le gouvernement est resté sourd à la contestation pourtant massive et unitaire, les députés n’ont pas été à la hauteur de leur mandat, et le Sénat a adopté avec le texte avant son retour vers l’assemblée nationale.

Après 7 manifestations, une 8ème programmée mercredi 15 mars, jour où se réunira une commission mixte paritaire visant a trouvé un texte commun qui, on le sait d’ores et déjà, ne reviendra pas sur l’article qui agrège toute la colère.

64 ans c'est non ! Contre la Réforme des Retraites

Honte au Président de la République qui a refusé de rencontrer une intersyndicale qui depuis 2 mois fait défilé dans les rues de plus de 250 villes de France sans heurt majeur. Ce même Président qui pour nettement moins de manifestants lors des mobilisations des gilets jaunes a reçu une délégation qui n’avait aucune légitimité démocratique, lâché plusieurs dizaines milliards d’euros et organisé « un grand débat » !

Honte à la Première ministre qui a appelé 5 minutes un dimanche soir en février chaque Organisation Syndicale parce qu’il avait fait remarqué dans tous les médias n’avoir aucun contact avec l’exécutif.

Le mépris d’un pouvoir qui dénie la démocratie sociale, crache à la figure des travailleuses et des travailleurs de première, deuxième, … lignes qui ont tenu à bout de bras pendant les 2 ans de pandémie et doivent maintenant composer avec une inflation galopante sans augmentation de salaire suffisante dans des conditions de travail parfois, trop souvent, dégradée !

La CFDT demande de faire une pause sur cette réforme inique ; injuste pour les femmes, pour les précaires, … et qui creusera un peu plus les écarts entre les retraités en reprenant une vieille recette de la droite conservatrice loin de l’image d’un mouvement qui se veut moderne, chantre de la start-up nation.
Comme la centrale de Belleville le réclame depuis de nombreuses années, il faut de toute urgence ouvrir une grande réforme sur le travail pour faire entrer les salariés et agents publiques dans le XXIème siècle ce qui conduira indubitablement à réformer notre système de retraite plus justement et pas avec un énième ajustement paramétrique.

Plus que jamais la bataille contre la réforme des retraites continue. Refusons encore et encore le report de l’âge légal à 64 ans, mobilisons nous, nos collègues, nos proches, … ne lâchons rien !

Pour aller plus loin : https://www.cfdt.fr/portail/actualites/reforme-des-retraites-prod_155722